Fermer

Les filles et les mathématiques

Il n’est pas inscrit dans nos gènes ni dans nos hormones que nous, les femmes et les filles, ne sommes pas bonnes en maths. Ce sont les préjugés sexistes qui nous le font croire. Quand nous attribuons une mauvaise note en maths à notre sexe, il s’agit d’une prophétie autoréalisatrice. Les humains sont tous différents en ce qui concerne leurs dons et leurs passions, mais cela n’a rien à voir avec le fait d’être né garçon ou fille. Les hommes et les femmes peuvent être tout aussi talentueux pour jouer du piano ou au rugby, pour programmer des vols spatiaux ou pour prendre soin des personnes âgées. Il n’y a qu’une seule différence, que nous devons accepter : les hommes développent plus de muscles que les femmes et sont en général plus grands. Mais leur cerveau n’est pas plus doué pour les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, ces fameuses disciplines STEM.

 

STÉRÉOTYPES SEXISTES

 

Alors, pourquoi tant de femmes sont-elles convaincues qu’elles sont nulles en maths ? Ce sont nos familles, nos amis, nos professeurs et la société dans son ensemble qui modèlent chacune d’entre nous depuis la naissance pour que nous nous conformions à certains préjugés. L’un de ces préjugés voudrait que les femmes soient incapables d’avoir de bons résultats dans certaines disciplines. C’est là l’une des facettes des stéréotypes sexistes, omniprésents sans que nous n’y prêtions vraiment attention. Ils définissent notre place au sein de la société. C’est le cas dans toutes les cultures, pour le meilleur ou pour le pire, tant pour les femmes que pour les hommes. Il est normal que les jeunes ne veulent pas se démarquer, par peur d’être isolés et de ne pas avoir d’amis. Ils font donc volontiers ce qu’ils perçoivent comme étant attendu de leur part. Ils reproduisent et copient ce qu’ils voient et entendent autour d’eux. Il est impossible de trouver sa place dans la société en adoptant un comportement ouvertement différent. Ainsi, quand elle écarte les maths en les considérant comme ennuyeux et difficiles, une fille répond aux attentes à son sujet.

 

 

Il n’est pas facile pour les adolescentes de se défendre de ces préjugés, d’exceller en maths ou en physique, d’êtres meilleures que les garçons de leur classe et d’aimer les calculs et les raisonnements mathématiques complexes. Il est tellement important que les filles poursuivent sciemment leurs passions et qu’elles croient en leurs possibilités. Mais cela est compliqué, compte tenu de tous les préjugés à l’égard des femmes dans le domaine des STIM. Que peut-on faire ?

 

QUE PEUT-ON FAIRE?

 

La société elle-même peut faire évoluer son propre état d’esprit général. Cela est courant, mais c’est un processus lent, qui exige beaucoup de lobbying et nécessite de se faire entendre. C’est à nous, Soroptimist, de lutter contre les préjugés sexistes. Il doit devenir normal que des filles choisissent des disciplines STIM, dont la programmation, tout comme elles avaient commencé à devenir médecins et juristes il y a 100 ans et quelques.

 

Notre organisation, le Soroptimist International, se bat pour l’égalité de l’éducation entre filles et garçons. Cela englobe l’égalité des opportunités et des encouragements dans toutes les disciplines. Une fille ne devrait jamais entendre dire que son sexe explique et excuse de mauvaises notes en maths.

 

Participons toutes à l’élimination de cette croyance discriminante.

Les filles ne sont pas moins douées en maths, bien sûr que non !

Auteur

Bettina Hahne,

Lobbying 2021-2023