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«WomenObject! – Ending Stereotypes and hypersexualisation of women and girls» était le thème de l’événement qui s’est tenu dans la magnifique salle gothique de la mairie de Bruxelles le 8 mars. À en juger par le grand nombre de participants, y compris de nombreux hommes, le sujet a suscité beaucoup d’intérêt!

 

Marcher dans la ville, lire un magazine, regarder la télévision ou visiter des sites web – où que vous regardiez, vous serez bombardés d’images de jeunes femmes hypersexualisées. Que ce soit pour vendre un produit, une idée ou une histoire, l’impact du message est le même: les corps des femmes sont objectivés. Mais l’impact subliminal de ces publicités est une attitude sexiste qui tolère la violence masculine à l’égard des femmes. Cet événement visait à remettre en cause ce statu quo, à examiner la raison de la persistance de ces idées et à proposer des solutions de remplacement pour autonomiser les femmes et les filles.

 

Après les présentations des échevins de Bruxelles et du secrétaire général du LEF, un extrait révélateur du documentaire «Pornland» de la fervente défenseuse des droits des femmes, Gail Dines, a été diffusé.

 

Une brève réflexion de Yagmur Arica de la Fondation Scelles, qui lutte contre la prostitution et le trafic d’êtres humains, a brossé un tableau plutôt sombre de l’exploitation sexuelle des femmes.

 

Un autre extrait d’un documentaire français intitulé « Metro, boulot, porno », présenté par son directeur, Camille Weernaers, a ajouté une autre note déprimante. La prostitution en France est illégale, ce qui crée un trafic très actif dans le nord de l’Espagne voisin, où prospère un grand nombre de bordels. Fait intéressant: les maisons closes vont jusqu’à parrainer des maillots de clubs de football. Les sorties des clubs de football ne se font pas dans des bars, mais dans des maisons closes, où les jeunes hommes sont «initiés» avant le mariage.

 

D’autres exposés ont expliqué pourquoi la prostitution est une violation manifeste des droits des femmes. Certains ont appuyé l’approche modèle nordique en matière de prostitution, selon laquelle acheter des personnes pour des relations sexuelles est une infraction criminelle, tout en décriminalisant les personnes prostituées. La libéralisation de la prostitution en Allemagne a entraîné une industrie florissante avec environ 400 000 «travailleurs» enregistrés, des guerres de prix incroyables et des souffrances immenses de la part des femmes. La plupart de ces travailleuses du sexe sont originaires de pays à faible revenu et beaucoup sont victimes de la traite.

 

Tous ces faits ont choqué le public. Il reste encore beaucoup à faire et, en tant que Soroptimist, nous pouvons contribuer à sensibiliser l’opinion et à faire pression en faveur d’une législation visant à prévenir les souffrances et la violation des droits des femmes. Le lobbying peut aider à changer les attitudes et les stéréotypes.

 

Renate Smith, Représentante du SIE auprès du LEF, Mars 2019