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200 millions de femmes et de filles aujourd'hui ont subi des mutilations génitales féminines. Même si des progrès ont été réalisés en termes de criminalisation de cette pratique traditionnelle, il reste encore beaucoup à faire en termes de législation, de prévention et de protection des victimes.

Le SIEHQ a assisté à une manifestation parallèle à la 38e session du Conseil des droits de l’homme, intitulée «Cadres juridiques pour mettre fin aux mutilations génitales féminines: combler l’écart de mise en œuvre». Les panélistes comprenaient des experts gouvernementaux, juridiques, médicaux et du développement.

 

La mutilation génitale féminine (MGF) est une forme de violence contre les femmes et une violation de leurs droits humains. Elle entraîne souvent de graves dommages physiques et psychologiques pour les femmes et les filles et constitue l’un des thèmes clé de l’actuel exercice biennal 2017-2019. Les panélistes ont proposé des pistes intéressantes sur les moyens de s’attaquer plus efficacement au problème.

 

  STOP

 

Depuis les années 1990, la plupart des pays ont criminalisé la pratique des MGF, ce qui constitue une nette amélioration. Mais des actions parallèles sont encore nécessaires pour assurer l’application de la loi. Les pays ont adopté différents moyens pour s’assurer que la loi soit connue, assimilée et appliquée. Au Burkina Faso par exemple, les tribunaux mobiles poursuivent les auteurs de MGF tout en favorisant le dialogue dans les communautés. En Égypte, l’initiative «Médecins contre les mutilations génitales féminines» offre aux médecins praticiens la formation et les outils nécessaires pour dissuader les familles d’aller de l’avant avec la pratique.

 

De nouveaux défis ont été soulignés et doivent être résolus. La pratique est désormais transfrontalière et la période des vacances en Europe est devenue un moment particulièrement risqué pour les jeunes filles, qui peuvent être ramenées dans leur pays d’origine pour subir la procédure. La médicalisation – qui réfère à des situations où seuls les risques sanitaires liés aux mutilations génitales féminines sont abordés – est une autre question à prendre en compte, alors que dans certains pays la pratique est au contraire devenue «clandestine» et donc plus difficile à combattre.

 

Les lois traitant des mutilations génitales féminines doivent être plus complètes, spécifiques à chaque pays et inclure ces nouveaux défis. Un rapport de l’UNFPA fournit une liste de recommandations sur les moyens efficaces de lutter contre les mutilations génitales féminines. Par exemple : poursuivre les complices ainsi que les coupables ; mobiliser les communautés, les médecins et les représentants de la force publique ; et éduquer les enfants sur leurs droits. Afin d’éviter que les filles envoyées à l’étranger soient «coupées» contre leur volonté, le Royaume-Uni a mis en place un système d’ordonnances de protection où les filles peuvent obtenir une protection immédiate en cas de danger.

 

  Invitation

 

Enfin, fournir un soutien aux victimes de MGF est absolument essentiel. Le Royaume-Uni, par exemple, fournit aux victimes un soutien tout au long de leur vie, ce qui les encourage à se manifester et à partager leur expérience. Des organisations de la société civile telles que la Maison des Femmes du Dr Ghada Hatem jouent également un rôle essentiel en fournissant un soutien psychosocial et médical aux survivantes de mutilations génitales féminines.

 

Pour en savoir plus sur ce que vous pouvez faire en tant que Soroptimist pour lutter contre ce problème, cliquez ICI.

 

La page de l’OMS sur les MGF