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A propos de ce projet

Le projet vise à sensibiliser à l’inégalité des retraites qui touche les femmes en Suède. En effet, une initiative récente vise à mettre en lumière cette question omniprésente de l’inégalité des retraites et son impact préjudiciable sur les femmes en Suède.

Selon une étude récente du Conseil nordique, la Suède est le pays nordique où l’écart entre les retraites des hommes et des femmes est le plus important, avec une disparité moyenne de 28 % entre les retraites des hommes et des femmes[i]. Cette fracture financière expose 17,2 % des femmes retraitées au risque de pauvreté, contre seulement 9 % de leurs homologues masculins, comme l’indique Eurostat. En outre, 43 % de ces femmes dépendent de la retraite minimale garantie, conçue pour les personnes dont les prestations de retraite complémentaire sont minimes ou inexistantes.

Les membres du SI Gunnel Hazelius-Berg, motivés par les enseignements tirés d’un webinaire du SI organisé lors de la 67e Commission de la condition de la femme (CSW), ont décidé d’enquêter sur la manière dont ce problème se manifeste en Suède. Leur objectif était de sensibiliser aux inégalités en matière de retraite et d’éduquer le public en organisant un webinaire spécial.

Le groupe a contacté des expertes du Lobby suédois des femmes, les invitant à partager leurs connaissances et à fournir des conseils pendant le webinaire. Il a également lancé une campagne sur les réseaux sociaux début septembre pour coïncider avec la période critique où de nombreuses femmes suédoises voient leur retraite s’épuiser, en soulignant que les retraites des femmes ne durent souvent que jusqu’à la mi-septembre, contrairement à celles des hommes.

Les Soroptimist considèrent ce projet comme une étape cruciale pour susciter un débat plus large sur cette question sociale urgente, même si elles reconnaissent que le chemin à parcourir est encore long. Une participante au webinaire a fait remarquer « Comment pouvons-nous accepter ces mauvaises conditions de retraite ? Je me rends compte maintenant du nombre de ‘pièges’ qui empêchent d’obtenir une bonne pension simplement parce qu’on est une femme.  »

Comme les disparités de revenus passées ne peuvent être modifiées, l’accent doit être mis sur d’autres principes pour parvenir à l’égalité. La prise en compte des inégalités liées à la garde des enfants, à la survie et aux difficultés économiques après le divorce pourrait jouer un rôle essentiel dans la réduction de l’écart des retraites entre les genres.

Ce projet vise donc non seulement à sensibiliser, mais aussi à inciter à l’action en vue d’un changement global.


[i] https://pub.norden.org/temanord2023-506/