En juillet, quand je suis rentrée chez moi après la Convention du SI de Dublin, j’ai bien ressenti l’importance du Soroptimist. Et du rôle de notre Fédération européenne pour défendre les droits des femmes et l’égalité des sexes.
Le lancement des ateliers des Fédérations constitue un ajout très intéressant à nos conventions. Le thème de cette année était centré sur l’égalité des sexes et notre devise « We Stand Up for Women » a été utilisée comme point de départ des discussions sur la lutte contre les inégalités entre hommes et femmes. Ces discussions ont fait référence à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et aux Objectifs de développement durable des nations Unies (ODD).
J’ai eu le privilège d’être la modératrice d’une discussion entre Réka Sáfrány, du Lobby européen des femmes, Salome Mbugua, qui représente le réseau European Network of Migrant Women et notre Présidente Carolien Demey. La salle était comble, remplie de Soroptimist du monde entier. Même si cet atelier a été proposé deux fois, tout le monde n’a pas pu y assister, tant les personnes intéressées étaient nombreuses.
de gauche à droite: Gertrud Åström, Réka Sáfrány, Carolien Demey, Salome Mbugua
Pour lancer la discussion, les intervenantes ont été invitées à indiquer si elles avaient observé un recul en matière de droit des femmes en Europe et, si oui, quelles en étaient selon elles les causes, et quelles actions nous devrions entreprendre pour lutter contre ce recul. Tout le monde a confirmé la réalité de ce recul. Il a aussi été demandé au public s’il partageait cette opinion, et il est rapidement devenu évident qu’il ne s’agit pas seulement d’une question européenne, mais bien d’une préoccupation mondiale.
Réka Sáfrány a présenté le travail du Lobby européen des femmes (LEF). Celui-ci réunit 2 000 organisations de femmes qui travaillent en faveur d’un futur féministe. Salome Mbugua a quant à elle parlé des femmes actrices du changement pour le développement durable. Carolien a insisté sur le fait que ce recul peut être stoppé et que nous allons y mettre un terme !
Des mains se sont levées pour proposer des questions, des déclarations et des idées aux intervenantes : combien la violence des hommes à l’égard des femmes coûte-t-elle à la société ? Où en est le mouvement des femmes ? Nous avons des droits, mettons-les en action ! Écrivons des rapports parallèles à l’attention du comité du CEDAW ! Faisons du lobbying en faveur de la nomination d’une femme en tant que Secrétaire générale des Nations Unies ! Créons un réseau pour la parité hommes/femmes ! Développons des feuilles de route opérationnelles au niveau national. Reconnaissons la nécessité d’interpréter le langage utilisé par les politiques dans le cadre de ce recul. Attaquons-nous aux problèmes des mutilations génitales féminines en Europe et de l’exploitation des femmes à travers la prostitution.
Comme vous pouvez le constater, ces ateliers ont été intenses. Nous avons reçu de très nombreux commentaires positifs soulignant une forte détermination à ne pas reculer, et à aller de l’avant avec espoir et solidarité.
Nous n’avons pas le temps de nous détendre.
Pour en savoir plus sur la prochaine Convention du SI, qui se tiendra en Alaska, cliquez ici (en anglais) : https://siconvention.org/en