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Les mauvais traitements, le désespoir, la mort : de terribles réalités pour des milliers de femmes qui vivent en Géorgie et sont victimes de violences domestiques. Même quand elles cherchent de l’aide, cela n’est souvent pas suffisant. Il n’est pas rare que des survivantes retournent auprès de leur bourreau et soient à nouveau victimes.

 

Je suis sûre que vous vous demandez pourquoi. En fait, la première étape pour elles est souvent de vivre dans un refuge financé par le gouvernement. Les services et les fonds étant limités, le séjour d’une femme dans un tel refuge est de six mois maximum. Pendant cette période, en raison du manque de services mis à disposition par le gouvernement (logement, soins médicaux, services juridiques et éducation), plus de 90 % des femmes n’ont ni formation professionnelle ni perspectives d’emploi. Cela alors même que la stabilité économique est essentielle pour qu’elles puissent vivre de manière indépendante.

 

 

Afin de permettre l’autonomisation des femmes et de mettre un terme à la violence à leur égard en Géorgie, le point de départ était clairement de leur proposer une formation professionnelle. Les Soroptimist de Kutaisi-Colchis ont lancé le projet « Soutien au développement économique des femmes socialement vulnérables en Géorgie ». L’objectif était d’aider les survivantes de violences domestiques vivant à Kutaisi, en leur donnant accès à une formation professionnelle et en améliorant leurs perspectives d’emploi salarié ou indépendant, afin de réduire la probabilité qu’elles retournent vivre auprès de leur bourreau.

 

Les Soroptimist de Kutaisi-Colchis en Géorgie ont été de véritables actrices du changement. Elles ont tiré parti des ressources, du savoir-faire et des connaissances dont dispose leur club, et ont été soutenues par des organisations locales clés, comme le CSO Education Development and Employment Center et la Municipalité de Kutaisi. Leur programme a aidé dix femmes vivant dans des refuges prévus pour les survivantes de violences domestiques et financés par l’État à suivre une formation professionnelle. Ces femmes étaient très motivées par la perspective de pouvoir obtenir un emploi ou de devenir indépendantes. Elles ont bénéficié de 300 heures de formation intensive à la coiffure. Leurs propres mots sont beaucoup plus parlants que les nôtres et montrent que la formation leur a apporté bien davantage que la maîtrise de la coiffure :

 

« Ce projet a complètement changé ma vie. J’ai trouvé des amies qui me soutiennent en toutes circonstances. Je peux facilement parler de mes problèmes et de mes besoins avec elles. Ces femmes sont des anges qui sont descendus sur ma vie ! »

 

–  Une bénéficiaire du projet

 


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Auteur

Bintou Koïta, Responsable de Programme Senior du SEP

pour l’équipe Programme du SIE 2019-2021