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Les femmes ont fait d’énormes percées dans des domaines longtemps considérés comme des chasses gardées masculines. Toutefois, un trop grand nombre se heurtent encore au plafond de verre, ou sont poussées du haut de la falaise de verre. Ce phénomène continue d’impacter la génération actuelle, mais il a aussi des implications pour la nouvelle génération de femmes qui aspirent à réussir.

 

Comme si les plafonds et les falaises ne suffisaient pas, nous pouvons désormais ajouter une métaphore de plomberie à la liste. Dans la période récente, nous sommes en effet également confrontées au phénomène dit du « tuyau percé », selon lequel il est plus probable que les femmes abandonnent leur formation et leur travail avant d’obtenir un PhD, ou même après.

 

 

Les femmes se donnent du mal pour atteindre un niveau d’éducation plus élevé. Cependant, il est crucial de mettre tout particulièrement l’accent sur l’aide à apporter à celles qui sont prêtes pour des postes de leadership, mais qui sont confrontées à des défis pour progresser dans leur carrière, notamment dans des domaines qui offrent de meilleures opportunités d’emploi, en particulier les STIM.

 

Les femmes qui obtiennent des diplômes dans les disciplines STIM restent confrontées à des obstacles sur les lieux de travail concernés. Il s’agit notamment des défis liés à la recherche d’un équilibre entre travail et vie familiale, des stéréotypes culturels au sujet de l’aptitude des femmes pour travailler dans les domaines scientifiques, et des suppositions selon lesquelles les femmes seraient moins capables et moins impliquées. Ces obstacles peuvent les écarter des carrières où la rémunération est très élevée, ou les empêcher d’accéder à des emplois en rapport avec leur formation scientifique. La maternité contribue aussi au « tuyau percé », à travers la fin prématurée de leur carrière professionnelle, les écarts de rémunération et leur sous‑représentation aux postes de leadership.

 

Heureusement, la mixité a fait l’objet d’une attention significative dans les dernières années. Nous devons passer à l’action et capitaliser sur notre présence partout dans le monde pour partager des informations, explorer des solutions potentielles et reproduire des pratiques qui ont fait leurs preuves dans d’autres pays. De plus, nous devrions faire du lobbying pour la mise en œuvre de politiques d’aide sociale, aussi bien au niveau réglementaire que dans les entreprises, ainsi que d’un soutien à la natalité (en nous appuyant sur le modèle français). Nous devons notamment appuyer l’élargissement d’un congé paternité obligatoire (approche scandinave) et l’évaluation de l’impact des « quotas roses » (imposés par la loi italienne) pour vérifier s’ils permettent effectivement aux femmes d’accéder à des postes de leadership. En combinant et en analysant diverses expériences européennes et internationales, nous pouvons tout faire pour concevoir une potion magique, à base d’un mélange optimal de stratégies, qui permettra de favoriser l’égalité des sexes sur les lieux de travail.

 


 

Le Soroptimist International d’Europe (SIE) promeut activement la poursuite d’études et de carrières dans les disciplines STIM pour les femmes et les filles, et les soutient à travers son programme des Bourses, qui met spécifiquement l’accent sur l’autonomisation des candidates choisissant les disciplines STIM.

 

Découvrez plus d’informations sur les STIM et sur ce que le Soroptimist et les autres organisations font pour soutenir les femmes dans ces domaines :

 

 

Auteur

Mara Costantino,

Nommée spéciale Nouvelle Génération 2021-2023