Les 16 jours d’activisme dans le cadre de la campagne « Oranger le Monde » en Roumanie se sont concentrés sur les actions entreprises au niveau de l’Union et des clubs dans le but de prévenir et de combattre la violence de toutes sortes contre les filles et les femmes.
Comme le montrent différentes enquêtes et données issues de la réalité sociale, le phénomène de violence continue d’être une présence inacceptable dans notre vie quotidienne, mais trop de gens ignorent encore ce problème.
C’est la raison pour laquelle la prévention et la sensibilisation à la violence figurent au coeur de l’ordre du jour de l’Union de Roumanie. Cette année, les Soroptimist roumaines ont essayé d’être plus créatives et diversifiées dans leur discours sur la violence. Tous les clubs de Roumanie ont organisé des événements impressionnants qui ont été soit un débat dans les écoles et les universités avec des représentants des autorités compétentes, une action de rue, un spectacle ou une exposition de peinture sur ce thème. Au moins l’un d’entre eux impliquait des filles, des garçons, des femmes et des hommes.
En coopération avec ARTUT, une organisation artistique, une exposition a été organisée à Bucarest sur le thème de l’orange et de la violence sous toutes ses formes.
La « Cascade de la mariée » de la jeune peintre Corina Chirilă est basée sur une histoire vraie de violence. Une jeune fille a été forcée d’épouser un homme dont elle ne voulait pas. Elle a décidé de se suicider en se jetant dans une chute d’eau.
L’Opéra de Cluj-Napoca s’est illuminé en orange, tandis que les vitrines de la Maison centrale de la mode de Brașov présentaient des décorations et des mannequins habillés en orange, à côté de l’affiche du SIE traduite en roumain. Il s’agissait de moyens de communiquer les messages de la campagne grâce à l’apport fort de l’art.
Les mairies, comme celle de Târgoviște, ont organisé un « débat orange », donnant de la couleur à la fois aux thèmes abordés et au paysage.
Le ministère des Affaires étrangères s’est joint à nos efforts en exhortant les ambassades roumaines en Europe à illuminer leurs bâtiments en orange et à informer les communautés roumaines de la dimension et de la gravité de la violence et de ses conséquences, qu’elles soient privées ou publiques. Les missions diplomatiques de Lisbonne, Paris, Athènes, Berlin et Copenhague ont répondu à cet appel.
La lutte contre la violence a également été abordée par l’éducation et l’autonomisation. Pendant 16 jours, des actions ont été menées par tous les clubs en présence des parents et invités. L’apprentissage intergénérationnel a été l’un des objectifs.
Le Soroptimist International d’Europe a obtenu la reconnaissance et le soutien du plus haut niveau de l’Etat roumain. L’administration présidentielle s’est associée à la campagne « Oranger le Monde » en allumant son siège, le palais de Cotroceni, en orange, le 10 décembre 2019 au soir. Ainsi, la Journée internationale des droits de l’homme a été marquée par un NON fort et ferme à la violence contre les femmes.
Pendant les 16 jours d’activisme, les Soroptimist roumaines ont fait de leur mieux pour transmettre un message fort au monde. Mais cela ne s’arrête pas là. Pour mettre fin à la violence, nous devons continuer à agir et à envoyer le même message par des mots, des émotions, des couleurs ou d’autres moyens – encore et encore – jusqu’à ce que le message devienne partie intégrante de la conscience de chacun de nos concitoyens.