Les médias sociaux font partie de notre quotidien. Malgré de nombreux avantages, l’aspect négatif de nos « vies connectées » a pris une ampleur sans précédent avec le harcèlement en ligne.
L’isolement, les troubles du sommeil, la perte de confiance en soi et une image négative de son propre corps ne sont que quelques-uns des effets des abus en ligne. Cela n’est pas surprenant, si l’on pense à la gravité des menaces, qui ciblent principalement des victimes féminines. Selon le Conseil de l’Europe, le cyberharcèlement, la vengeance pornographique et les menaces de viol, d’agression sexuelle ou de meurtre font partie des pires formes de violence en ligne qui visent les femmes.
Notre monde en ligne est un miroir des injustices et inégalités de la vraie vie
En conséquence, les femmes sont les principales cibles des abus en ligne, et cette situation a empiré avec les confinements et l’augmentation du nombre d’internautes pendant la pandémie de COVID‑19. Cette forme de violence a des conséquences psychologiques et physiques néfastes sur les victimes, qui entraînent souvent le début ou la progression d’une dépression.
Les Soroptimist d’Adana, en Turquie, sont extrêmement actives pour répondre à une demande locale croissante de sensibilisation au sujet de ce problème. Elles ont mis en œuvre un projet autour de « l’abus sur les plateformes digitales » et ont organisé leur premier événement virtuel en juillet 2021. Cet événement a bien montré que les femmes et les enfants courent un risque accru d’abus sur les plateformes digitales et qu’il est urgent de mieux les sensibiliser à ce sujet.
Les Soroptimist d’Adana ont donc initié un deuxième événement virtuel intitulé « Conversations au sujet des abus en ligne – 2 » pour faire connaître les aspects techniques et légaux relatifs à la prévention de ces abus. Afin de toucher un maximum de femmes et d’adolescentes, l’événement a été diffusé en direct via Zoom et YouTube, et il était ouvert aux Soroptimist comme aux personnes non-membres.
Les membres du club ont activement fait la publicité de l’événement sur plusieurs canaux, et cela a payé : 170 participantes au total ont assisté à la réunion en ligne ! Des expertes du secteur ont donné aux participantes des conseils sur les abus en ligne, des exemples de tels abus et des astuces pour les éviter.
La professeure Dr Hatice Çubukcu, membre du SI Adana, a modéré la réunion, à laquelle ont participé trois intervenantes de l’université Çukurova (Adana) et de l’université Çağ (Mersin).
- La professeure Dr Ayşe Avcı, conférencière spécialiste en psychiatrie, a expliqué comment fonctionne l’abus en ligne dans les situations d’infidélité et/ou de divorce.
- La professeure associée Dr Filiz Yıldız a partagé des expériences de femmes victimes, et a parlé des différents types d’abus, également sur le plan financier, en s’appuyant sur des études qu’elle a menées sur le terrain.
- La professeure associée Dr Zeynep Özarslan a expliqué de manière détaillée comment éviter les abus en ligne, en insistant sur les aspects techniques et légaux. Elle a aussi donné un lien permettant d’accéder gratuitement à une brochure intitulée « Protection contre les abus en ligne », qu’elle a coécrite.
Le budget du projet a été financé par des contributions volontaires, ce qui a donné encore plus de sens à l’événement.
Les Soroptimist ont reçu de nombreux messages de félicitations. Les présentations des intervenantes étaient pragmatiques et instructives. Le nombre élevé de participantes montre que le travail des Soroptimist d’Adana pour sensibiliser le public a porté ses fruits.
Nous vous encourageons à continuer de sensibiliser au sujet de ces problèmes actuels à travers des webinaires, des événements en direct et des publications sur les médias sociaux. Si mener un projet similaire avec votre club ou Union vous intéresse, n’hésitez pas à contacter les Soroptimist d’Adana afin d’en savoir plus sur leur expérience et d’obtenir des conseils et de l’aide.
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