Tout le monde sur cette planète sait que le changement climatique est une réalité. Nous sommes tous convaincus de la nécessité d’agir et nous savons que nous devons unir nos forces pour avoir un impact.
Le climat évolue aussi pour les femmes, et pas pour le meilleur.
Toutefois, quand il s’agit de changements en matière de droits des femmes, tout le monde n’est pas encore conscient ou convaincu que cela est en train de se produire. En tant que Soroptimist, nous voyons des signes significatifs de la réalité de cette tendance négative, grâce à notre présence au sein d’organisations comme les Nations Unies, le Lobby européen des femmes, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et le Conseil de l’Europe. Toutes ces organisations nous poussent à défendre les femmes.
Tout comme il existait une réticence à prendre le réchauffement de la planète au sérieux, jusqu’à ce que certains indiquent qu’il était trop tard, nous nous exposons à des conséquences catastrophiques si nous ne tenons pas compte des signes annonciateurs du changement de climat en ce qui concerne les droits des femmes. Selon des rapports que nous avons reçus, de plus en plus de pays et de plateformes connaissent un recul en matière de droits des femmes, ainsi qu’une réduction simultanée des opportunités pour les femmes de défendre leurs droits.
Quand j’ai été élue Présidente du SIE, mon rêve était de mettre en œuvre une stratégie visant à créer plus d’opportunités pour les femmes et les filles, afin qu’elles puissent faire leurs propres choix en ce qui concerne leur éducation, leur lieu de vie, leur partenaire, leur carrière, leurs vêtements et leur mode de vie. Constater le recul de ces droits, tandis que nombre de femmes et d’hommes n’en ont même pas conscience, c’est un camouflet pour moi et pour toutes celles qui déclarent défendre les femmes, comme le veut notre devise « We Stand Up for Women ».
C’est seulement ce mois-ci que le Parlement européen a enfin voté son consentement à la ratification par le Conseil de l’Europe de la Convention d’Istanbul. Combien d’entre nous savaient que cela n’était pas encore effectif ?
Soyons très claires : tout comme pour le changement climatique, un terme ne peut être mis à l’aggravation des violences à l’encontre des femmes que si nous sommes unies. En tant que femmes qui nous rendons compte de ce recul, et en tant que Soroptimist, nous pouvons arrêter ce revirement si nous nous rapprochons des autres organisations de femmes et si nous nous élevons toutes ensemble.
Nous sommes fortes, nous sommes ancrées partout dans le monde et nous sommes instruites. En nous unissant, nous avons le pouvoir d’agir, de sensibiliser, de défendre les droits des femmes et de modifier le climat.
Bien à vous,
Carolien Demey
Présidente du SIE 2021-2023
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