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Organisé par le gouvernement du Burkina Faso, en collaboration avec les gouvernements du Canada, de l'Égypte, de l'Italie et de la Zambie, l'Union européenne, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF).

Événement parallèle – 9 mars 2023

Les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage des enfants restent des pratiques récurrentes dans le monde entier, malgré leur interdiction formelle dans la plupart des pays. Ces pratiques néfastes sont largement reconnues comme une violation des droits humains des femmes et des filles, car elles les empêchent de jouir pleinement de leurs droits et de leurs opportunités comme les hommes. Des progrès ont été accomplis au niveau mondial dans la réalisation de l’objectif de développement durable (ODD) 5, égalité des genres et autonomisation des filles et des femmes ; la cible 5.3, élimination des pratiques néfastes.

 

La pandémie de COVID-19 a également perturbé les progrès vers une élimination totale des mutilations génitales féminines et des mariages d’enfants, et a mis davantage de filles en danger. Dans le même temps, la pandémie a également élargi de manière significative l’utilisation des technologies et des solutions numériques qui permettent de progresser dans la lutte contre les MGF et les mariages d’enfants.
Le séminaire a mis en évidence les défis et les opportunités que l’innovation et le changement technologique pourraient apporter aux programmes visant à éliminer les MGF et les mariages d’enfants.

 

Mme Nandy SOME/DIALLO, Ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille (Burkina Faso) : « Il convient de rappeler que les pratiques traditionnelles persistent à travers le monde et dans toutes les régions du Burkina Faso malgré un certain nombre de mesures institutionnelles, traditionnelles, politiques et communautaires qui ont été prises. Pour mettre fin aux MGF et aux mariages d’enfants qui ont des effets extrêmement néfastes, il faut agir. 13% des filles sont encore victimes de MGF au Burkina Faso, 56% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans et 28% sont mariées avant l’âge de 15 ans. En ce qui concerne les MGF, […] cette pratique constitue une grave violation des droits de l’homme, en particulier pour les femmes et les filles, car elle porte atteinte à leurs droits sexuels et reproductifs ».

 

 

Mme Eugenia Roccella, ministre de l’égalité des chances, de la natalité et de la famille (Italie) : « L’Italie, par le biais de sa coopération au développement, a été un fervent défenseur des initiatives multilatérales visant à l’égalité des sexes dans les différents ODD et en particulier à la lutte contre les MGF […]. Même en Italie, des milliers de femmes et de filles sont soumises à ces pratiques qui constituent une violation des droits de l’homme.
Je pense qu’il est essentiel d’encourager les femmes à s’exprimer et à dénoncer l’infraction en offrant aux victimes une assistance et des soins […]. Il est important de s’attaquer aux mutilations génitales féminines par le biais d’initiatives incluant une approche à plusieurs niveaux. Il est en outre essentiel de veiller à ce que les perspectives des femmes et des filles en général, et des survivantes en particulier, soient prises en compte lorsque les gouvernements et les législateurs sont invités à élaborer des politiques relatives aux MGF et aux inégalités entre les sexes ».