La traite des êtres humains demeure l’une des plus graves violations des droits humains à notre époque.
En 2023, l’Union européenne a enregistré à elle seule 10 800 victimes de la traite, mais l’ampleur réelle de ce crime serait en fait trois fois plus importante. Les femmes et les filles représentent deux tiers des victimes. Elles font principalement l’objet de cette traite à des fins d’exploitation sexuelle, mais il peut s’agir aussi de travail forcé et d’autres formes de maltraitance.
Une dimension numérique de plus en plus importante
Avec la montée en puissance de la technologie, la traite ne se limite plus au transport physique à travers des frontières. De plus en plus, elle implique l’exploitation en ligne dans les pays mêmes des victimes, où les trafiquants d’êtres humains utilisent des plateformes numériques pour solliciter les personnes, les recruter et les contrôler.
La réponse mondiale de l’OSCE
La Conférence annuelle de l’OSCE de l’Alliance contre la traite des êtres humains constitue une plateforme essentielle où les acteurs mondiaux parlent des tendances émergentes et renforcent les politiques.
En 2025, cette conférence était centrée sur la traite d’enfants, qui a triplé au cours des 15 dernières années, en grande partie à cause d’une utilisation abusive de la technologie. Les groupes vulnérables sont notamment les enfants déplacés, ceux placés en institutions, ceux qui sont issus de minorités ainsi que les enfants porteurs de handicaps.
Au-delà de l’exploitation sexuelle, la criminalité forcée a augmenté de manière significative dans toute la région de l’OSCE, de 2 % en 2015 à 24 % en 2020. Elle affecte principalement les garçons, tout particulièrement ceux qui n’ont pas encore atteint l’âge de la responsabilité légale.
La technologie : à la fois un outil et une menace
Les trafiquants exploitent les plateformes numériques, l’IA et les médias sociaux pour produire des contenus explicites impliquant des mineurs et se livrer à des formes d’exploitation sexuelle et de chantage en ligne. Les mesures visant à lutter contre ces tendances sont notamment les suivantes :
- l’utilisation de l’IA pour détecter la sollicitation des victimes et les aider
- le renforcement de la coopération avec des institutions financières pour suivre les flux d’argent
- la régulation de l’accès des mineurs aux plateformes de médias sociaux
L’OSCE soutient ses États membres en formant les gardes-frontières, les inspecteurs du travail et le personnel de santé pour une meilleure détection et une meilleure protection des victimes.
Notre engagement
En tant que Soroptimist, nous nous engageons à soutenir les efforts visant à prévenir la traite des êtres humains et à la combattre à travers le lobbying, la formation et la sensibilisation. Ensemble, nous pouvons contribuer à garantir que chaque personne puisse vivre à l’abri de toute exploitation.