CurarSI – Le SI prend soin des femmes

Cette initiative est née des constats suivants : les femmes donnent souvent la priorité aux soins qu’elles apportent aux autres et non à leur propre santé, et les outils de diagnostic et les traitements sont encore largement basés sur des données masculines. CurarSI a commencé par une conférence nationale, organisée à Milan en mai, conjointement avec la région de Lombardie et la Fondazione Onda. Sous l’impulsion d’officiels régionaux et d’experts de la santé, cet événement a constitué un moment décisif et fait de la médecine de genre une priorité nationale.

Le lobbying était au cœur du projet CurarSI. Les Soroptimist italiennes ont forgé de solides alliances avec des institutions médicales, des associations scientifiques et des organisations de bénévoles. Elles ont promu un nouveau modèle de soins adapté aux besoins des femmes :

• en mobilisant 70 clubs Soroptimist dans toute l’Italie pour organiser des dépistages, des conférences et des campagnes axées sur les maladies féminines, telles que le cancer du sein, les maladies cardiovasculaires et l’ostéoporose ;
• en réalisant des dépistages gratuits, dont des tests d’ostéodensitométrie innovants sans radiation (REMS), pour combler directement les lacunes en matière de prévention ;
• en organisant des « marches roses » et des événements éducatifs qui ont permis aux communautés d’acquérir des connaissances sur les risques sanitaires spécifiques aux femmes et les modes de vie sains.

Au total, CurarSI a touché plus de 1 000 femmes qui ont bénéficié de dépistages et plus de 20 000 personnes via des activités de sensibilisation. Le projet a également favorisé la création d’une nouvelle alliance régionale contre les cardiomyopathies et renforcé la collaboration avec les autorités de santé locales.

Le projet a combiné des interventions pratiques avec une transformation culturelle, et fait évoluer le débat public et les politiques. Grâce à son importante médiatisation, à l’énergie populaire déployée et à ses partenariats institutionnels, CurarSI a renforcé la position du Soroptimist dans les arènes de la politique sanitaire aux niveaux local et national.

De manière tout à fait mesurable, le projet CurarSI a permis aux femmes de prendre leur santé en main, a amélioré la détection précoce des maladies et a contribué à intégrer des pratiques tenant compte de la dimension de genre dans les soins de santé italiens. Grâce au lobbying, à l’éducation et à l’action, les Soroptimist d’Italie ont montré comment des initiatives de la communauté peuvent être le catalyseur de changements systémiques.