Beaucoup connaissent l’Union européenne, mais moins nombreux sont ceux qui savent ce qu’est le Conseil de l’Europe (CdE). Fondé en 1949 et basé à Strasbourg, en France, le CdE réunit 46 États membres afin de promouvoir la démocratie, les droits humains et l’État de droit sur l’ensemble du continent. L’une de ses forces uniques réside dans sa collaboration avec les organisations non gouvernementales internationales (ONGI), qui garantit à la société civile une voix dans l’élaboration des politiques européennes.
En tant que représentante du Soroptimist International d’Europe (SIE) auprès du Conseil de l’Europe, mon rôle est de veiller à ce que les droits des femmes et l’égalité de genre soient pleinement intégrés à ces discussions essentielles.
Relier les Soroptimist au Conseil de l’Europe
Je sers de trait d’union entre le SIE et le CdE, en assurant une circulation fluide de l’information dans les deux sens. Je transmets les activités et priorités du SIE au Conseil et, en retour, je rapporte des analyses et des évolutions susceptibles d’inspirer des projets soroptimist dans toute l’Europe.
Pour mener à bien cette mission, je reste étroitement connectée aux projets et valeurs actuels du SIE. Je participe deux fois par an aux conférences des ONGI à Strasbourg, ainsi qu’à de nombreuses réunions en ligne tout au long de l’année, afin de suivre de près les thématiques liées aux droits des femmes et aux autres domaines qui concernent notre organisation.
Travail en commissions et lobbying
Je suis membre active de deux commissions clés :
- Les ONG en tant que défenseurs de l’égalité de genre et des droits des femmes
- La Charte sociale européenne et ses mécanismes de suivi
Dans ces groupes de travail, je représente le SIE et contribue aux débats sur des questions spécifiques qui nous tiennent à cœur. Je défends avec conviction l’idée qu’éduquer les garçons dès le plus jeune âge est essentiel pour atteindre une égalité de genre durable.
Au-delà du travail en commissions, j’échange avec des parlementaires à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), j’assiste aux sessions du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux, et je participe à des réunions de haut niveau sur des sujets tels que la cyberviolence faite aux femmes ou encore la protection de la démocratie à l’ère de l’intelligence artificielle.
Impliquer les clubs et les membres
J’apprécie également de visiter les clubs Soroptimist afin d’expliquer le fonctionnement du CdE, mon rôle de représentante et la manière dont leurs préoccupations trouvent un écho à l’échelle européenne. Ces échanges incluent souvent la Convention d’Istanbul, au sujet de laquelle je ne me contente pas d’informer nos membres, mais je les encourage aussi à agir dans leurs propres communautés.
J’ai par ailleurs coordonné des visites à Strasbourg pour plusieurs groupes de Soroptimist, leur offrant l’opportunité rare d’assister aux sessions de l’APCE et de rencontrer la présidente des ONGI : des expériences qui donnent vie à notre engagement.
Soutenir la nouvelle génération
L’un des aspects les plus gratifiants de ma mission est de pouvoir ouvrir des portes aux jeunes leaders. Ainsi, j’ai rencontré une jeune déléguée talentueuse lors d’une session du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux. Grâce au soutien du SIE, elle a pu effectuer un stage au Conseil de l’Europe. Aujourd’hui, elle est une jeune avocate, fervente défenseure des droits des femmes, et sur le point de devenir elle-même Soroptimist. Ces initiatives, même modestes, renforcent notre réseau, attirent de nouvelles voix et garantissent l’avenir du Soroptimisme.
Pourquoi ce travail est essentiel
Être représentante du SIE auprès du CdE me permet de faire entendre notre voix dans les débats européens sur la démocratie, les droits humains et l’égalité de genre. En influençant les discussions politiques, en collaborant avec les décideurs et en partageant mes connaissances avec les clubs de toute l’Europe, je contribue à ce que nos valeurs soient reconnues et prises en compte à l’échelle continentale. Par le lobbying, l’éducation et l’engagement, nous avons le pouvoir d’apporter des changements concrets, non seulement localement mais dans toute l’Europe.