Fermer

Projet du mois de juin 2021

Soroptimist Club de Gdansk (Pologne)

Une Polonaise sur cinq a subi des violences physiques ou sexuelles de la part d’un partenaire actuel ou passé, ou d’une autre personne. C’est une proportion très élevée.

 

Travailler sur cette question avec un groupe de femmes locales a permis de souligner que la violence domestique à l’égard des femmes est répandue en Pologne. Et cela ne s’arrête pas là, puisque 37 % des Polonaises subissent des maltraitances psychologiques de la part d’un partenaire actuel ou passé[1].

 

Très conscientes de la situation dans leur ville natale, les Soroptimist de Gdansk sont passées à l’action. Elles se sont mobilisées pour fournir un soutien psychologique et une assistance juridique aux femmes victimes de violence domestique à Gdansk. Sachant combien il est essentiel d’aider ces femmes sur le long terme pour leur reconstruction psychologique, c’est par là qu’elles ont commencé.

 

Le défi est de leur faire prendre conscience du fait que la violence qu’elles subissent n’est ni normale, ni méritée.

 

À la longue, les victimes développent un niveau élevé d’acceptation de la violence et de tolérance à son égard. Il est donc impératif de les accompagner sur la voie de la guérison psychologique. Ainsi, elles apprennent à reconnaître leur traumatisme, à se sentir puissantes et à se détacher du modèle relationnel de domination violente, afin de ne pas le reproduire.

 

Grâce à des fonds du gouvernement provincial alloués à ce projet, les Soroptimist ont organisé une série de réunions et d’ateliers au centre Monar Markot, une maison qui accueille les mères célibataires à Gdansk.

 

  • Les Soroptimist Magdalena Szkarłat-Meszczyńska et Ewa Tomicka ont assuré la coordination des activités.
  • Elles ont invité une psychologue et une conseillère juridique, toutes deux associées au Centre pour les droits des femmes, à se joindre au projet en apportant leurs compétences.
  • Le but de ces rencontres était aussi d’offrir une formation complète pour aider les femmes en situation difficile à accéder à des réponses judiciaires et à connaître leurs droits.

 

La participation a été bien supérieure aux attentes du club. Onze femmes, âgées de 20 à 32 ans, ont pris part aux 26 réunions et 10 ateliers organisés par les Soroptimist de Gdansk.

 

« La plupart des participantes ont été surprises de découvrir que ce qu’elles vivaient avec leur partenaire était une forme de violence économique et sexuelle. »

 

– La psychologue du projet

 

Les participantes ont été soulagées d’apprendre que toutes les relations sexuelles des couples ne sont pas forcément des expressions d’amour. Elles sont passées de la surprise à la prise de conscience, puis au besoin de condamner ces actes de violence. Un énorme pas en avant a été accompli, puisque plusieurs des participantes se sont préparées à engager une procédure judiciaire pour se protéger et protéger leurs enfants.

 

 

Suivez le Soroptimist International d’Europe pour nous soutenir et découvrir d’autres projets menés à bien par nos membres :

 

Facebook

Instagram

LinkedIn

Twitter

 

[1] https://fra.europa.eu/sites/default/files/fra_uploads/fra-2014-vaw-survey-main-results-apr14_en.pdf