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On estime que 200 millions de femmes et de filles dans le monde sont victimes de Mutilation Génitale Féminine (MGF).

 

Bien que les MGF soient classées comme une violation des droits de l’homme par l’Organisation Mondiale de la Santé, des milliers de femmes et de filles vulnérables en sont encore victimes chaque jour.

 

La plupart des filles subissent des MGF entre l’enfance et l’âge de 15 ans. Les MGF peuvent entraîner des douleurs intenses, l’infertilité, des infections et des saignements prolongés. Elles peuvent également provoquer des complications pendant l’accouchement et augmentent le risque de décès des nouveau-nés. Les femmes ayant subi cette pratique, souvent effectuées dans des conditions non hygiéniques, sont deux fois plus susceptibles de mourir pendant l’accouchement. La pratique des MGF peut également provoquer des changements comportementaux chez les femmes et les filles et des dommages psychologiques permanents, tout en renforçant la croyance erronée que les femmes sont des êtres inférieurs.

 

Les communautés pratiquent les MGF principalement pour des raisons culturelles. Puisqu’il s’agit d’une norme sociale  puissante, la plupart des familles feront exciser leurs filles malgré les dommages et les risques pour la santé. La pratique des MGF est motivée par la croyance que les femmes et les filles resteront « pures » et assureront un mariage convenable.

 

Bien que les MGF soient un problème universel qui se produit partout dans le monde, elles se concentrent principalement dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Dans les pays européens, cette pratique est illégale. Cependant avec l’immigration croissante, de plus en plus de MGF sont pratiquées clandestinement.

 

Une des membres du SI Club Bruxelles Doyen est une survivante des MGF dans son pays natal, le Burkina Faso. Assita Kanko, journaliste et politicienne, parle très franchement des droits des femmes et ne cache pas son expérience personnelle. En février 2014, elle a accordé une interview à Paris Match sur son livre «Parce que tu es une fille. Histoire d’une vie mutilée».

 

Elle explique: «Les MGF détruisent des relations, et pas seulement le corps». Elle ajoute que la trahison de sa mère, qui a utilisé un faux prétexte pour l’emmener se faire exciser, a complètement détruit la confiance qu’elle avait en ses parents. Les dommages psychologiques, la honte, la perte de confiance en ses parents, et le secret ont contribué à la difficulté d’accepter de ce qui lui était arrivé. Plus tard, en Europe, l’instauration d’une relation avec son mari a été très compliquée car elle ne savait pas quand et comment aborder le sujet de sa MGF.

 

Elle estime qu’environ 180 000 filles sont victimes de MGF en Europe chaque année, dont près de 2000 en Belgique.

 

Que peuvent faire les Soroptimist?

 

  • Nous pouvons sensibiliser à cette pratique et à ses terribles conséquences.
  • Nous pouvons inviter des conférenciers pour informer les membres de notre club sur les MGF.
  • Nous pourrions essayer d’informer les populations migrantes susceptibles de vouloir introduire cette pratique dans nos pays, que les mutilations génitales féminines sont une violation des droits humains et ne font pas partie de notre culture.
  • Les membres du SIE qui sont dans la profession médicale pourraient s’impliquer dans la sensibilisation contre les mutilations génitales féminines.
  • Nous pouvons commencer à collecter des fonds pour aider à soutenir des projets existants, dont certains sont mis en place dans les pays du SIE

 

Renate Smith-Kubat, Représentante du SIE au sein du LEF

Février 2018