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Club de Ringerike (Norvège)

Certaines femmes norvégiennes, issues de sociétés collectivistes, peuvent expérimenter un certain ostracisme exercé par des membres familiaux, qui leur reprochent de devenir « trop norvégiennes ». Cette pression psychologique conduit irrémédiablement à de l’isolement social ou, même, à une rupture définitive avec la famille. Au début de l’année 2019, le club norvégien de Ringerike a décidé d’apporter son soutien à ces jeunes femmes victimes de violence liée à l’honneur, confrontées à cette solitude sociale et à un contrôle social négatif.

 

D’abord mené à l’échelle de leur club, les Soroptimist de Ringerike ont mis en place une série de cours sur l’amitié et les conséquences d’un contrôle social trop strict. Leur projet a rapidement fait écho au sein de l’Union de Norvège, et le club a reçu un montant de 26 837€ de la part du Gouvernement norvégien. Fort de ce précieux soutien, le Bureau du club de Ringerike a souhaité faire avancer le projet en offrant la possibilité à toutes les Soroptimist du pays de participer à des cours de sensibilisation à l’isolement des femmes victimes de violence basée sur l’honneur. Leur objectif est de créer un réseau d’« amies » entre les clubs soroptimist de Norvège pour à la fois améliorer l’intégration de ces jeunes femme, âgées entre 18 et 30 ans, mais aussi les entourer dans leur processus de reconstruction.

 

Sur une durée d’un weekend, ces cours se déroulent sous forme d’ateliers en groupe et aborde les thématiques suivantes : l’amitié, les défis qu’elle peut engendrer, les valeurs soroptimist ou les cultures collectivistes. Ils doivent permettre aux participantes se sentir en confiance dans leur rôle d’amie et de démontrer comment les Soroptimist peuvent travailler ensemble pour réduire la solitude chez les femmes exposées à la violence. Nous dénombrons aujourd’hui 48 participantes de 18 clubs nationaux à avoir bénéficié de ces cours.

 

 

Les membres du club de Ringerike travaillent désormais à la publication et à la distribution d’une brochure sur cette thématique aux universités, aux postes de santé, à la police, etc. Un film documentaire est également en production pour informer la société norvégienne et promouvoir le projet, en attendant d’organiser de nouveaux cours dans le pays.